Michel Basset, 25 ans, lyonnais.
Musicien de formation, je me suis peu à peu intéressé la photographie au fil de mon parcours car j’y voyais une forme d’expression complémentaire à ma pratique musicale. Cette exploration a pris une place de plus en plus importante dans ma vie, jusqu’à devenir mon activité principale aujourd’hui.
J’ai découvert la photo par l’argentique, ce qui m’a permis d’appréhender les possibilités intrinsèques à ce procédé et de l’intégrer comme un codicille indissociable de ma pratique numérique.
De par mon parcours je pense avoir une vision « musicale » de la photographie, et c’est pourquoi j’apprécie particulièrement de pouvoir travailler avec des musicien-ne-s, que ce soit à l’occasion de concerts ou bien de mise en image de leur univers musical.
Mes valeurs
L'engagement social
Il est désormais largement admis que nous vivons dans un monde d’images, un monde de communication visuelle perpétuelle. Il suffit de marcher dix minutes dans la rue d’une ville de taille moyenne afin de croiser une bonne vingtaine d’images publicitaires. Force est de constater que le champ de vision est devenu un champ de bataille, et donc que les images en sont les armes.
Il faut donc choisir son camp : produire une image, c’est transmettre une idée, une opinion et influencer la sphère publique. Il n’existe plus d’image neutre.
C’est pourquoi j’essaie d’être extrêmement précautionneux dans ma production d’images, et de m’assurer qu’aucune des photographies que je partage ne puisse trahir ou desservir les idéaux que je défend.
C’est cette précaution qui m’amène à travailler prioritairement pour des organismes, des associations ou des entreprises dont la vision correspond à mes valeurs.
L'écologie
J’essaie d’adopter autant que possible un mode de vie professionnelle responsable et respectueux de l’environnement, et ce à tous les niveaux. Je dis « autant que possible » car la photographie est une activité qui, intrinsèquement et comme beaucoup d’autres, nécessite malheureusement des dépenses d’énergie et de consommables non-négligeables.
Afin de limiter mon impact, il m’a semblé intéressant d’agir à plusieurs niveaux. L’électricité que j’utilise pour travailler chez moi est issue d’Energie d’ici, un fournisseur d’énergie verte et locale. J’essaie en outre de rationaliser mon temps d’utilisation de l’ordinateur afin que celui-ci reste allumé le moins longtemps possible au cours de la journée. Enfin, je privilégie les remises en mains propres pour les documents ou les fichiers numériques en accord avec lea client-e et lorsque cela est possible.
En ce qui concerne la photographie argentique, je privilégie l’usage de pellicules achetées d’occasion et localement, périmées ou non. De plus, développant moi-même mes films, je réutilise au maximum mes produits chimiques (souvent bien au-delà du nombre d’utilisations indiqué par le fabriquant), avant de systématiquement les collecter puis les amener en laboratoire afin qu’ils puissent être traités et recyclés en déchetterie : rien ne finit dans l’évier !
L’hébergement de ce site n’échappe pas à cette règle, puisque j’ai fait appel à Ethibox, qui est un hébergeur stockant les données en France et alimentant ses serveurs avec de l’énergie verte.
La photo libre
Difficile de penser la production multimédia actuelle sans évoquer les l’informatique et logiciels dédiés à cette activité. En ce qui concerne la photographie, le premier nom qui vient à l’esprit est bien entendu Photoshop.
Plus généralement, ce sont surtout des logiciels propriétaires qui sont utilisés dans le monde de l’audiovisuel professionnel, c’est à dire des programmes dont le code source appartient à l’entreprise qui le commercialise (Adobe dans le cas de Photoshop).
Ce modèle est à double tranchant car s’il permet certes d’obtenir des outils très performants et régulièrement mis à jour, la situation de monopole dans laquelle se retrouvent certaines entreprises favorise sans surprise l’apparition de dérives issues du mode de pensée capitaliste : collecte d’informations personnelles, dépendance logicielle, question de sécurité des données, …
Un autre modèle est possible : celui des logiciels libres. Il s’agit de programmes dont le code source est public et mis gratuitement à disposition du monde afin de pouvoir être utilisé, modifié et partagé sans limite. Leur évolution est donc collective, puisqu’elle est motivée par la communauté de ses utilisateur-ices et non par des intérêts économiques centralisés. C’est bien sûr ce modèle que j’ai choisi.
Et donc, adieu Adobe ! Pour mes travaux photographiques j’utilise des alternatives libres tout aussi performantes, notamment Darktable et Gimp, qui me permettent de concilier mes convictions et le meilleur résultat possible.